dimanche 7 décembre 2014

Possibilités d'engrenages.

Hier ne fut pas une journée facile.(On ne peut pas dire que j'ai été rendu ahahah). 9 heures du mat' et il m'arrive déjà plein de minies galères commençant par la biscotte qui tombe du côté où j'avais mis la confiture! Le bout de daim de ma bottine s'est décollée donc ça fait un trou gris au bout, j'ai perdu une boucle d'oreille de ma paire de boucles d'oreilles préférées...j'ai refait trois fois le trajet tous les jours de la semaine...rien...pffff...et je continue de regarder celle qui me reste, toute seule sur mon bureau et ça me rend très très triste.(Car je suis très attachée à mes bijoux fait par ma pote que je ne vois pas souvent).

Je suis aussi de mauvaise humeur car le froid est venu, et il va falloir payé les notes de chauffages : re-pffff!!!(sachant que j'ai déjà une facture EDF qui traîne dans ma boîte aux lettres depuis 10 jours car je pratique, dans mes moments fragiles, la politique de l'autruche : je regarde dans ma boîte aux lettres et "oh bah y a rien").

Le froid me donne des rougeurs, j'ai dû me racheter du maquillage (bien sûr mon ancien flacon s'est exploser par terre) car les écarts chaud-froid me donnent des flushs et les "oh t'es toute rouge" quand j'arrive dans un endroit trop chauffé (type restaurant) me gonflent. Il n y a pas trente six solutions : Soit j'arrête de trop rire, de boire du vin et je suce des glaçons, soit je me tartine de crème aux reflets verdâtres (ce qui neutralisent les rougeurs), je mets par dessus du fond de teint et comme ça je peux me lâcher tout en gardant un teint unifié! (ouais on s'met à faire pleins de trucs louches passé la trentaine)...bref...mouton! où est mon mouton, ah oui : L'hiver est là. Je peste car mon manteau me semble énorme, j'ai des couches de pulls, de gants, de bonnets, il faut donc entendre le son de ma voix afin de pouvoir me reconnaître (vous aurez compris que je ne supporte pas le froid), du coup je dois aussi tout le temps regonfler les pneus de mon vélo! Chez moi aussi, je porte un gros haut de pyjama (sexy lady n'est ce pas!) et quand je reste longtemps statique (les moments où je suis accro à une série et que je ne peux m'empêcher de m'enfiler la saison en entière, dû à une tendance boulimique, oui messieurs-dames je n'arrive rien à faire qu'à petites doses), j'ai par dessus un pancho en laine. Je peste donc car : l'hiver on n'est pas libre, on est emmitouflé, ce qui rend maladroit, (je vais vous prêter mon manteau dans le rayon bouteilles en verre du supermarché vous allez comprendre), on est lourd et on pourrait être engagé pour une pub michelin....l'horreur quoi...un peu comme si on portait une salopette pendant une cystite! Donc l'autre jour je me lève, je passe à coté de mon ordinateur qui dépassait du bureau, de trois millimètres que mon pancho a bien sûr accroché au passage et je le retrouvai.... par terre (pas mon pancho hein, mon ordi). "Qu'a cela ne tienne"me dis-je, "mon bureau n'est pas bien haut", naïve que je suis! Je le ramasse et pars au boulot. C'est seulement en rentrant le soir, à mon grand malheur, que je constatai que l'écran était cassé de moitié sur le dessus! (Ouuuh warning warning je me mets à utiliser de plus en plus souvent le passé simple)...re...bref... je réussis à baisser les fenêtres pour finir ma série en ne voyant plus les têtes des personnages mais je me surprends à être contente quand même (on devient vraiment pathétique quand on est accro)! Je décide quand même de régler le problème, parce que Patrick Jane, du mentaliste, a vraiment une belle gueule! Je vous épargne les détails de toutes mes démarches de où aller comment quoi, qui ont duré des heures et qui m'ont permis de faire la petite crise d'anxiété du samedi! Bah oui ça faisait tellement longtemps que je vivais détendue! La scène se passe au téléphone avec un ingé apple et je m'y connais tellement mal en ordi que je me sentais ridicule, où très très vieille, (je n'ai pas encore pu déterminer lequel des deux), et le type me pose des questions auxquelles je suis incapable de répondre, (à ce moment précis d'ailleurs je devais probablement être en crise de"flush-rougeurs"), je lui demande si, franchement, ça vaut la peine de le faire réparer où s'il pense que c est mieux d'en racheter un. Il me répond qu'en ce moment il y en a en vente payable en douze fois sans frais! La conversation qui courait depuis quelques minutes était tellement du chinois pour moi, mon cerveau essayant de suivre tant bien que mal, que je m'entendis répondre :
-"comment ça? qu'est ce que ça veut dire???"
-Lui : (et c est grâce à son intonation que je compris que mon cerveau avait du lâcher, où en être encore à une où deux précédentes), Bah...euh... 12 fois sans frais!
Je répétai - "ah oui! 12 fois sans frais!". Un peu comme dans le film des Nuls, La cité de la peur :
-Un serial killer.
-un quoi?
-un serial killer.
-Ah! Un serial killer !
Bon bah voilà quoi !!! Je n'ai évidemment pas tardé à raccrocher et décidai de me débrouiller toute seule...J'ai donc, au final, trouver un endroit hyper bien et pas cher où ils me l'ont réparé pour une centaine d'euros...ce qui est correct mais bon...je ne les ai pas, la politique de l'autruche se remet donc en marche machinalement. Alors en attendant que la réparation se finisse, je me rends dans un café de la gare du nord où je me suis mise à ruminer sur toutes les choses dont j'avais besoin, EDF, la réparation, et pour couronner le tout, il paraît que sur le disque dur ne va pas tarder à lâcher...L'anxiété refait donc surface (oh elle était pas bien loin non plus), quand soudain mes yeux croisent ceux d' un vieux monsieur respirant le manque féminin depuis plus de vingt ans, au gros ventre, avec une teinture capillaire noire si prononcée que je n'ai pu m'empêcher de l'imaginer dans sa salle de bain se mettant du cirage sur les cheveux. Mon imagination partant en vrille, j'ai eu l'image de lui répondre par un clin d'oeil... s'en est suivie toute une histoire fictive horrible que je ne raconterai pas...et je me suis dit :"whaouh, c'est fou comme on peut tomber facilement quand on panique du manque d'argent. Alors ceux qui manquent de nourriture, qui ont des enfants à nourrir, ceux qui manquent de choses vitales ... commencent peut être par penser à faire certaines choses et puis, finissent par les faire tout simplement. D'ailleurs il m'est déjà arrivée (lorsque j'étais en interdit bancaire il y a de cela quelques années) de me mettre à regarder le sac des vieilles en passant à côté à fond en vélo en imaginant que...) Peut être que c'est comme ça les débuts d'engrenages. (Euuuh, juste au passage, s'il y a des flics lisant ce blog, j'ai rien fait hein).

J'ai alors prises par des émotions qui s'entrechoquèrent dans la contradiction. La peur, la tristesse, la loose...  ont été heureusement vite contré par ma dérision, ce qui a pu laissé place au rire. Reprenant mes esprits, j'ai envoyé un texto à mon pote Nico, lui qui capte si bien tous les recoins de mon univers, tout en sachant qu'il allait bien se marrer et que son humour noir allait vite me sortir de cet état. J'avais comme le besoin urgent de rire de ces situations avec quelqu'un. Je lui envoyait donc, vite fait, ce qui venait de se passer dans ma tête, dans ce café, dont la simple réponse: "t'es con" a rendu toute la légèreté à cette journée de soucis hivernale. Je suis donc rentrée et j'ai pu faire mon petit chèque à EDF calmement!

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