lundi 1 décembre 2014

http://www.buzzly.fr/24-situations-que-seuls-les-introvertis-peuvent-comprendre-32.html

http://www.buzzly.fr/24-situations-que-seuls-les-introvertis-peuvent-comprendre-32.html

Ce lien est impersonnel mais je ne peux m'empêcher de le mettre ici tellement je me reconnais dedans!

Ne serait-ce que pas plus tard hier soir, un ami, proche en plus, m'a juste dit de venir prendre un verre car il était avec des gens sympas, que j'aimerais sûrement bien. Une phrase pareille peut faire surgir une petite crise de question, remise en question, rumination, et le tout accompagné d'une petite ballade d'une heure dans mon 20m2!

Je crois que le sms est le responsable du déclenchement de cette activité cérébrale anormale. Oui car avant, on m'appelait sur le téléphone fixe : "Salut Iza, on est là... on boit ça... c'est sympa, tu viens?". Bon, j'ai toujours eu une minie nausée en posant la question, "y a qui ?", mais l'ami, en me décrivant les gens, en faisant quelques commentaires...avait un pouvoir rassurant. C'est comme ci on était déjà deux en fait, face au monde. Donc la conversation se terminait par un "à toute d'suite" et hop fallait changer son haut en deux-deux, se remettre un coup de déo, prendre son paquet de tabac à la volée et filer, tout simplement. Là, un texto! Bah ça change tout! Déjà on lit le truc, c'est comme ci on lisait une phrase surgissant de nulle part, on a pas la voix assimilée qui pénètre dans la tête et la lecture-texte propose un effet seulement visuel, donc... de face à face!
Et, suite à la lecture, on se retrouve dans un "blanc", y a pas le restant de la voix, où du rire de l'ami, qui va me donner l'envie de le voir vite, qui va envelopper et réussir à canaliser ma petite crise d'anxiété montante. En plus, je n'ai aucun détail sur la soirée, et si j'en demande et que je me mets à discutailler en textos, la soirée sera passée et je finirai sûrement avec une lecture de : "Bon Iza, faut que j'te laisse là, y a du monde" donc l'invitation se transforme en rejet et là, j'en ai pour trois jours!

Revenons donc à mon mouton : Iza sortir prendre verre : Ouh là là!
J'adorerais en plus je vous jure. Des fois y a un mini effort à faire pour sortir du cocon mais une fois qu'on y est, on est content, surtout lorsque l'on retrouve des gens qu'on aime (parce que sinon oui ça peut vriller dans l'horreur), et même qu'après, je me connais, je ne veux plus rentrer, voire, je finis toujours par proposer "Venez, restons ensemble et cassons nous prendre à train direction la mer, chiche!". Un peu comme quand j'allais en colo. Le cauchemar pour y aller (j'en venais même à écrire des lettres de menaces à mes parents disant que je ne mangeais plus etc...) mais une fois dans le bain, le cauchemar était de repartir. Je pense que j'ai un souci "d'adaptation de départ" un peu plus gros que la norme. C'est vrai que je hais les début. Comme les débuts des histoires amoureuses (dont j'ai apparemment fait une croix dessus d'ailleurs), hé bah tout le monde adore :"Ah si Iza, le coeur qui bat, le petit mal au ventre, et tout, c'est bien" ...moi c'est un cauchemar. Peut être parce que c'est trop fort, trop puissant, alors l'impression qu'on va crever, nan merci! Moi j'aime la routine, quand ça roule. Un peu comme un début de spectacle, une fois le trac du début passé, on peut s'amuser, essayer des trucs, y a comme une forme de liberté qui s'installe en fait. Sinon, c'est le grand décollage pour la destination Vrille et là ça devient.....j'trouve même pas le mot! (Mais pour ma consolation, j'essaie de me dire que ceux qui aime que les débuts, bah c'est ptêtre pour ça que ça finit dans le décor plus tôt que prévu, si? Nan???) Woops, j'ai encore égaré mon mouton...

Ah le voilà....Sale bête, donc : Iza prendre verre soirée gens.... ok :

Je suis donc contente de l'invitation. Parée au départ, mes yeux croisent soudainement le ciel gris du dehors...puis se posent sur mon bon bouquin, sous la petite auréole de lumière à côté de mon "doudou"(un coussin ayant des yeux et des nattes) de télé...bon j'en ai pas de télé...disons de "doudou" d'ordinateur...A ce moment précis où une chaleur m'enveloppe, j'essaie de me souvenir si j'ai répondu "oui" à mon ami. Roh! il y aurait du soleil j'irai. Oui, un temps lumineux où sombre, ça modifie tout et j'y peux rien. S'installe alors la symphonie du dialogue à deux voix : " Allez Iza, on va dire un truc : si tu vois qu'a la météo de demain il fait beau, c'est bon tu y vas". Hélas, Catherine Laborde montre un gros nuage sur sa carte. Là, c'est la merde! "Ou alors j'y vais mais je rentre pas tard, pffff à chaque fois je dis ça....oui mais j'y suis déjà arrivée deux fois hé hé!....oui mais si j'y arrive pas et que demain je suis fatiguée, j'vais pas m'en sortir s'il fait gris...Nan j'y vais pas...car si je me lève tôt et en forme et que j'vais à la piscine et au cinéma je serai heureuse même s'il fait gris...où alors j'y vais et je reste avec eux le lendemain, le temps que le gris passe....oui mais après j'aurais pas eu mon moment à moi donc j'vais encore devoir dire que je suis malade pour louper le boulot et je vais culpabiliser de mentir donc je tomberai vraiment malade..... " C'était parti : Le cercle de la rumination s'était scellé et les pensées tournaient, tournaient, sans issues, comme dans un circuit automobile de formule 1. S'en suivit une attitude corporelle style : Je commence à me préparer, mais une petite nausée arrive donc je retourne m'asseoir vers mon livre, mon "doudou", mon ordi...:et pis non, je me relève pour me préparer mais rien à faire, alors je retourne m'asseoir. " Fais chier! Why why why, allez Iza, ça fait toujours du bien le contact avec autrui ...ah! j ai une idée! Et si je l'invitais, lui, mon ami, à une soirée pyjama chez moi et on se regarde un film avec une pizza!... ouais non...un jour j'ai fait ça et j me suis emballée à montrer mes trucs qui rassurent, à être excitée, ne plus m'arrêter de parler jusqu'a ce que mon meilleur pote n'en puisse plus et me lâche un : "Iza, calme toi! Là car j'ai l'impression d'avoir treize ans et d'être une fille"! Donc non...et faut que je fasse des soirées pyjamas d'adultes...matchs de foot et bières???...Tiens faudrait que j'essaie! ça peut être drôle en fait. C'est comme dans une soirée déguisée, là aussi, on serait un peu des personnages, on gueulerait quand y a un but,..........mince mon mouton.
Donc je me relève, pour aller essayer de me préparer et woops, une petite nausée se repointe avec des tonnes de scénarios à la chaîne du genre : tout le monde discute deux par deux et je suis le chiffre impair! Où quand y a un cercle de gens trop serrés les uns à côtés des autres, que vous êtes juste sur le côté et que la conversation bat son plein alors, même si vous essayez de pousser à peine à peine, personne ne vous remarque donc ...vous restez sur le côté avec deux choix, bon trois, mais attention, le troisième est carrément pathétique,soit :

-Vous attendez sagement que la conversation se termine : REPONSE A
-Vous faîtes semblant d'avoir vu un tableau, où un truc intéressant que vous allez vite regarder : REPONSE B.
-Vous mettez votre réveil de téléphone pour qu'il sonne et vous êtes donc, en train de faire semblant d'avoir un appel pour pouvoir aller plus loin le temps que le cercle se rouvre. REPONSE C.

(Ouais la réponse C est costaud j'vous l'avais dit. Surtout, si vous êtes plutôt C (et promis ça restera entre nous), un conseil : N'oubliez pas de mettre votre portable sur silence après avoir fait semblant de décrocher car si vous parlez (à personne donc) et que votre téléphone se met à sonner....alors là....alors là...il vous faudra déménager je pense.)

Donc voilà, toutes ces pensées défilant, je réalisai qu'il était déjà 23h.
Résultat des courses : Je n'ai ni vu mon ami - ni passer une super soirée cocon devant un bon film!









3 commentaires:

  1. Bon... bah on est pareils... Tu viens prendre un verre???

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  2. ah par contre, j'aime bien les débuts (le mec raconte sa vie dans les commentaires...).

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  3. AHAAHAHAHHAA ! oui ! Racontons nos vies, ici, c'est fait pour !

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